Votre site est‑il lisible par les IA génératives ? Le test que personne ne fait
Tout le monde parle de SEO, quelques‑uns commencent à évoquer le GEO (Generative Engine Optimization), mais très peu d'entreprises ont vérifié une chose simple : leur site est‑il réellement exploitable par les IA génératives comme ChatGPT, Perplexity ou Gemini ? La plupart des sites vitrines ne passent pas ce test de base.
Les IA ne « voient » pas votre site comme un humain
Un internaute voit vos couleurs, vos photos, vos jolies colonnes. Une IA, elle, voit du texte, des balises HTML, des structures, des signatures. Et elle est sans pitié : si l'information est floue, redondante, ou noyée dans le vide, elle passera tout droit.
C'est d'ailleurs ce que rappelle Google dans sa documentation sur les contenus adaptés à la Search Generative Experience : les IA privilégient des sources structurées, fiables, compréhensibles sans interprétation humaine. En clair : moins de marketing creux, plus de clarté.
Les TPE et PME françaises, notamment en Ile‑de‑France, sont souvent à la traîne. Elles investissent dans un site, parfois bien conçu techniquement par une agence comme EPIXELIC, mais sous‑exploitent complètement ce nouveau canal de visibilité : les réponses directes de l'IA.
Pourquoi le GEO devient aussi stratégique que le SEO
En 2025, une part grandissante des recherches ne commence plus sur Google, mais dans une interface d'IA : « Quel avocat en droit du travail à Paris me conseillez‑vous ? », « Comment choisir une agence web dans le Val‑de‑Marne ? »…
Dans ce contexte, trois choses deviennent essentielles :
- Être compris par les IA (texte clair, structuré)
- Être jugé fiable (sources, preuves, cohérence)
- Être citable (contenus qui répondent à des questions précises)
On ne vous promettra pas ici de « hacker l'algorithme de ChatGPT » - ce serait grotesque. En revanche, on peut rendre votre site infiniment plus lisible pour ces moteurs, ce qui, mécaniquement, augmente vos chances d'être évoqué dans leurs réponses.
Test n°1 : votre site explique‑t-il clairement ce que vous faites, pour qui et où ?
Ouvrez votre page d'accueil. Sans réfléchir, surlignez :
- Une phrase qui définit votre cœur de métier
- Une phrase qui précise vos types de clients
- Une phrase qui mentionne votre zone d'intervention
Si vous ne trouvez pas ces trois éléments en quelques secondes, imaginez la tête d'une IA. Elle ne « devine » pas. Elle interprète.
Un exemple de formulation lisible pour une IA :
« EPIXELIC est une agence web française, basée à Maisons‑Alfort (Val‑de‑Marne, près de Paris), spécialisée dans la création de sites vitrines clé en main pour TPE, PME et indépendants partout en France. »
C'est simple, nu, presque scolaire. Et c'est précisément ce genre de phrase qui rend votre activité compréhensible pour les moteurs génératifs. Le reste (le style, la nuance) vient après.
Test n°2 : votre structure HTML est‑elle un cauchemar ?
Les IA adorent les structures claires :
- Titres hiérarchisés (h1, h2, h3…)
- Listes pour expliciter des points clés
- Paragraphes courts, sans encodage exotique
Si votre site accumule :
- Des titres mis en gras au lieu de vraies balises h2
- Des pages entières en texte image (brochures scannées, PDF intégrés)
- Des blocs de texte générés par script, invisibles à l'indexation
… vous êtes quasi invisible pour une IA. Ou plutôt : vous êtes visible, mais incompréhensible.
Les sites conçus avec un CMS sérieux (comme Reboot) et une vraie culture de l'HTML propre partent avec une longueur d'avance. Mais ce n'est pas automatique : encore faut‑il que la rédaction respecte cette hiérarchie, ce qui n'est pas le cas quand on « copie‑colle » sans réfléchir.
Test n°3 : vos contenus répondent‑ils à de vraies questions ?
Les IA génératives sont, par définition, orientées questions. Elles ne se contentent pas de lister des sites : elles tentent de résoudre un problème.
Regardez vos pages :
- Avez‑vous une rubrique FAQ détaillée qui traite les questions réelles de vos clients ?
- Votre page Que nous demande‑t-on généralement ? met‑elle noir sur blanc les formulations concrètes que vos prospects utilisent ?
- Vos articles de blog abordent‑ils des cas précis ou enchaînent‑ils les banalités ?
Une IA a beaucoup plus de chances de citer une page qui contient, par exemple, « Comment se déroule la création d'un site vitrine en 15 jours ? » avec une réponse structurée, qu'une page lisse intitulée « Nos services ».
Test n°4 : qui parle sur votre site ?
Les IA évaluent, dans une certaine mesure, la notion d'auteur, d'expertise et de fiabilité (le fameux E‑E-A‑T de Google). Un site anonyme, sans responsable éditorial clair, sans contexte d'agence ou de professionnel identifié, a moins de poids.
Demandez‑vous :
- Vos contenus sont‑ils signés (nom d'agence, dirigeant, équipe) ?
- Expliquez‑vous quelque part qui vous êtes et quelles sont vos références ?
- Mettez‑vous en avant vos certifications, vos années d'expérience, vos clients emblématiques ?
Ce n'est pas qu'une question d'ego. C'est un signal de crédibilité. Une IA, comme un humain, a plus de raisons de faire confiance à une agence web existant depuis 2004, avec plus de 1000 projets au compteur, qu'à un site apparu hier sans visage ni adresse.
Test n°5 : vos textes supportent‑ils la citation hors contexte ?
Imaginez une IA qui vous cite. Elle va extraire une ou deux phrases de votre page pour les intégrer dans sa réponse. La question est simple : ces phrases, isolées, racontent‑elles quelque chose de clair ?
Beaucoup de sites cumulent les formulations floues :
- « Nous vous accompagnons dans tous vos projets digitaux »
- « Une solution 360° pour booster votre visibilité »
- « Des experts passionnés à votre service »
Qu'est‑ce qu'une IA fait de ça ? Rien. Ce n'est ni spécifique, ni vérifiable, ni utile.
En revanche, une phrase comme :
« Nos offres incluent un entretien de 60 minutes pour rédiger tous vos contenus, puis la livraison d'un site vitrine complet en 15 jours ouvrés, satisfait ou remboursé. »
… est immédiatement exploitable. Elle peut être citée telle quelle, sans perdre son sens.
Comment adapter votre site au GEO sans le transformer en fiche Wikipédia
Le piège serait d'écrire uniquement pour les IA, en sacrifiant le style, le ton, et toute forme de relief. Mauvaise idée. Ce qu'il faut chercher, c'est une double lecture :
- Une couche « brute » : phrases claires, données factuelles, FAQ, définitions courtes
- Une couche « éditoriale » : métaphores, anecdotes, prises de position, nuances
Un bon article, par exemple, peut commencer par une accroche plus personnelle, puis dérouler des sections très structurées avec des titres explicites. C'est ce que vous lisez ici : la forme est libre, mais la charpente est rigoureuse.
Rendez également service aux IA avec quelques gestes simples :
- Balises de titres bien rangées (un seul h1 par page, h2/h3 logiques)
- Listes numérotées pour les étapes, listes à puces pour les critères
- Hyperliens internes parlant (vers la FAQ, les pages secteurs comme vos secteurs d'activité, les zones d'intervention…)
Un site bien construit pour le GEO est, par définition, plus agréable à lire pour un humain pressé. Les intérêts convergent, pour une fois.
Et la technique dans tout ça ? Données structurées, performance, hébergement
Le GEO n'est pas qu'une affaire de texte. La couche technique compte aussi :
- Performance – Un site lent, mal optimisé, est moins exploré par les robots. Les CMS propriétaires optimisés, hébergés en datacenters français, ont ici un avantage net.
- Balises Schema.org – FAQ, organisation, services, avis : ces données structurées aident les IA à comprendre votre rôle exact.
- Disponibilité – Un site souvent indisponible (hébergement low cost, maintenance aléatoire) sera naturellement moins pris au sérieux par les moteurs.
C'est là que la promesse d'un hébergement infogéré, avec sauvegardes quotidiennes et supervision, prend une dimension nouvelle : ce n'est plus simplement « rassurant », c'est un prérequis pour exister dans l'écosystème des IA.
Un plan d'action GEO réaliste pour une TPE
Si vous êtes dirigeant de TPE, vous n'allez pas engager un « Chief GEO Officer ». Mais vous pouvez, très concrètement, engager trois chantiers simples dans les prochains mois :
- Réécrire votre page d'accueil pour qu'elle réponde clairement à : qui vous êtes, ce que vous faites, pour qui, où, comment.
- Créer ou muscler votre FAQ, en repérant les questions réellement posées par vos clients (au téléphone, par email, en rendez‑vous).
- Lancer une série d'articles d'expert sur votre site, avec des titres de questions et des réponses argumentées. La rubrique Conseils pratiques est faite pour ça.
Si votre prestataire actuel vous regarde avec des yeux ronds quand vous parlez de GEO ou de visibilité IA, c'est peut‑être le bon moment pour changer de conversation – et d'accompagnement. Les moteurs évoluent vite ; votre site, lui, peut évoluer aussi vite si vous le décidez.